"Je suis là" : topologie du sujet dans l’œuvre de Basquiat. À partir de Untitled (Skull) (1981), cet article propose une lecture psychanalytique fondée sur les quatre instances de la psychanalyse du Seuil (Moi, Je suis là, Je, Soi). L’analyse montre comment Basquiat figure un sujet apparaissant dans le silence, le corps et la dislocation formelle. Une hypothèse forte sur la peinture comme espace d’inscription du sujet vivant.

Ce billet explore L’Empereur de Chine de Ribemont-Dessaignes comme figure du “Je suis là” sans parole. L’Empereur silencieux incarne un sujet qui tient sa place sans s’énoncer, dans une scène absurde mais stable. Ce silence habité devient un axe clinique fort pour penser les présences muettes, notamment dans le mutisme, l’autisme ou le retrait. La psychanalyse du Seuil en fait une instance valide.

Ce billet explore l’œuvre de Francis Picabia comme incarnation du “Je suis là” sans origine. À travers La fille née sans mère, il fait apparaître un sujet orphelin, dissocié, mais présent. Cette configuration, dépourvue d’ancrage symbolique, rejoint la clinique du Seuil : le sujet peut apparaître hors de toute filiation. Une hypothèse forte pour penser les formes de vie non narratives.

Ce billet explore l’œuvre de Tristan Tzara comme expression du “Je suis là” par refus actif. À travers Monsieur Antipyrine, Tzara construit un sujet qui ne signifie rien, mais qui s’adresse en rejetant tout système. Le refus devient une forme clinique d’insistance subjective. Une hypothèse centrale pour la psychanalyse du Seuil : le sujet peut surgir dans le désaccord, sans langage ni narration.

Ce billet explore Karawane (1916) de Hugo Ball comme première profération du “Je suis là” en dehors du langage articulé. À travers souffle, rythme et glossolalie, Ball pose un sujet qui ne parle pas mais s’adresse. Cette forme de présence minimale, avant le Je, est analysée comme seuil clinique, notamment dans le mutisme, le trauma et la clinique du silence. Une hypothèse fondatrice de la psychanalyse du Seuil.

Cet article introduit une instance psychique inédite : le “Je suis là”. Ni Je, ni Moi, ni Soi, cette forme minimale d’apparition du sujet précède toute parole et toute représentation. À partir des œuvres Dada et des limites des modèles classiques (Freud, Jung, Lacan, Camus, Yalom), l’auteur propose une topologie à quatre instances et fonde une clinique nouvelle, centrée sur la reconnaissance du sujet avant le langage.

Yves Klein redéfinit le vide : saut, judo et franchissement symbolique. Vers une psychanalyse du seuil et une esthétique du passage.

Yves Klein transforme le vide en seuil opératoire : analyse critique des Zones de Sensibilité Picturale Immatérielle (1959–1962).

Un homme au sol. Un autre attend le verdict. La foule décide. Karl Morysidès croise Pollice verso de Gérôme et l’expérience de Zimbardo pour penser la scène d’exécution collective et le rôle qui tue sans qu’on ait choisi de tuer.

Une enfant joue, deux adultes discutent. Personne ne regarde. Dans Le Ballon, Félix Vallotton capte une scène d’absence douce. Karl Morysidès propose une lecture psychanalytique du lien suspendu et de la responsabilité diffuse.

Ce texte explore cinq motifs cliniques et poétiques extraits de l’œuvre d’Arthur Rimbaud,en tension avec cinq artistes contemporains majeurs

En 1915, Malevitch vide l’icône russe de son visage. Le Carré noir devient un seuil. Une réponse au silence du monde. Une absence sacrée.

Vendre des boules de neige pour les voir fondre ? David Hammons transforme le marché de l’art en rituel d’effacement pur.

Malevitch peint une disparition. Lacan nomme l’impasse. Ce tableau ne se regarde pas, il efface. Psychanalyse du seuil en acte.

Malevitch peint le silence, Baudelaire l’écrit : une plongée hypnotique dans l’obscurité fêlée où le seuil devient langage.

Pourquoi répétons-nous les mêmes images à l’infini ? L’icône byzantine, Warhol et Instagram révèlent une faille dans notre perception.

Vionnet dissout l’image sous son propre poids. Ce n’est plus une disparition, c’est une insistance. L’effacement devient hantise, persistant

Il existe un instant redoutable, suspendu entre l’intention et l’acte, où tout se fige.

Holbein éventre l’objet petit a : plus de manque, plus de poursuite. Juste un réel brut, inattaquable. Lacan s’est peut-être trompé.

Que devient la représentation de la mort lorsqu’elle ne laisse plus de place à la transcendance ?

Holbein expose la mort sans récit. Yalom nous prive d’illusion. Camus pose la question : face à l’absurde, que fait-on de ce qui reste ?

Holbein a fermé la boutique du sens. Yalom a éteint la lumière. Camus hausse les épaules : on continue, parce que c’est tout ce qu’il reste.

Léonard savait ce qu’il faisait. Son obsession pour l’optique, pour la mécanique de la vision, pour la dissection des formes, tout cela ne l

Une œuvre brève, mais intense. Une parabole qui ne se contente pas d’interroger la condition humaine, mais qui esquisse l'issue.

Un personnage évolue dans sa psyché et se trouve confronté au choix de laisser passer le refoulé ou non.

La vie d'un psychanalyste confronté à son propre libre-arbitre.

Albert, n’est ni héros, ni martyr, juste un type qui continue dans le monde d'après.

Ce qui frappe chez Bacon, c’est l’absence de mouvement. Ses corps ne tombent jamais, ils ne se relèvent pas non plus.

La Sphinge d'Anne Guével... oserez-vous soutenir son regard ?

Et puis, il y a Francis Bacon. Lui ne raconte rien. Il attaque. Il dissèque. Ce qu’il donne à voir, ce n’est pas le corps tel qu’on le rêve.

Agrippez cet acier, sentez-le vibrer : c’est la Pointe du Raz dans votre main, un vent de liberté figé en métal, un défi, une épopée.

L’échec n’est pas toujours un problème, mais le rendre invisible, oui.

La névrose traumatique est un seuil figé. L’Île des morts illustre cet entre-deux hanté.

Guernica, un seuil vivant. Une scène ouverte où chaque fissure devient un piège. Le tableau vous attend, prêt à rouvrir ses brèches.

Ce tableau est plus qu’une image du passage de l’âme, il est une représentation de l’attente, du seuil qui ne se franchit pas.

Füssli n’a pas capturé un rêve, il a peint l’impossibilité d’en sortir.

Füssli n’a pas capturé un rêve, il a peint l’impossibilité d’en sortir.

Les figures de Guernica jouent à cache-cache avec le réel. Refoulement, dissociation : chaque défense fissure un peu plus la scène.

Should I stay or Should I go ? est l’exacte mise en musique de Sisyphe arrêté, de ce moment où tout bascule entre l’effort et l’abandon.

Renoir ne décrit pas une hiérarchie, mais une circulation des corps et des liens, un monde où l’instant prime sur la destination.

Et si la véritable survie du breton n’était pas dans la crispation sur un héritage, mais dans sa capacité à redevenir un flux, un virus ?

Dans la grande traversée capitale, Ulysse s'attachait a son mat, Erb à ses binocles.

Compulsion de répétition : à chaque regard, Guernica rejoue la même scène. Pas de sortie. Juste une boucle sans fin, encore et encore.

On n’entend pas toujours ce qu'on voit, et on ne voit pas toujours ce qu'on entend.

Elle n’a pas encore traversé, mais déjà son corps s’accorde au passage. Un frémissement, une onde, un seuil qui s’ouvre sans s’être refermé.

Easy Rider, ou la route comme seuil impossible : errance, mirages et rejet. Un trip où l’Amérique ne s’ouvre pas, elle expulse.

La Joconde a tout traversé. Chef-d'œuvre, icône pop, image saturée. Dans les bras d’Ernie, elle vacille : survivance ou disparition ?

Vie et mort s’embrassent et se déchirent dans Guernica. Rien ne gagne, tout reste suspendu dans une tension insoutenable.

L’art urbain, dans toute sa fièvre et son immédiateté, façonne alors un livre infini, jamais terminé...

Kilroy was here est l’ultime acte de résistance