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Installation filmique - Le Retour du Refoulé

  • Photo du rédacteur: Fabrice LAUDRIN
    Fabrice LAUDRIN
  • 13 mars
  • 3 min de lecture

Retour du Refoulé, FAb, 2025, 42 secondes, numérique

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Qu'advient-il de ce que l'on a voulu oublier ? 

C'est à cette question que répond Le Retour du Refoulé, une installation filmique qui explore le moment de confrontation entre le sujet et ce qui, en lui, cherche à refaire surface. Conçue pour être projetée sur un rideau ou une fenêtre du cabinet de psychanalyse Art & Psy à Pont-Aven, cette œuvre joue avec la transparence et la lumière, plaçant le spectateur dans un espace liminaire où le visible et l'invisible s'entrelacent.


Entre expérience sensorielle et questionnement psychanalytique, Retour du Refoulé déploie un univers onirique et symbolique où l'image projetée devient à la fois une surface de réflexion et un seuil vers l'inconscient. Le spectateur est confronté à une scène qui oscille entre décision et indécision, choix et destinée, ombre et épiphanie.


Synopsis

Un personnage évolue dans sa psyché et se trouve confronté au choix de laisser passer le refoulé ou non. Ce parcours initiatique, baignant dans une esthétique onirique et symbolique, déploie une succession de seuils et de choix qui interrogent la nature de l'inconscient et du destin.


Scénarisation

Scène 1 : La rue étroite et humide – Le Seuil des Choix

Le personnage, vêtu d’un imperméable, marche dans une ruelle très étroite, aux pavés luisants. La nuit pèse, lourde, éclairée seulement par des portes de verre translucides diffusant des lumières blanches, bleues, rouges où vertes, projetant des reflets mouvants sur la ruelle. Ces portes incarnent les choix et options quotidiennes, une symbolique de l’illusion du libre-arbitre. Lentement, le personnage semble se diriger vers une de ces portes, un choix qui paraît être le sien, mais qui pourrait tout aussi bien être déjà tracé.


Scène 2 : L’impasse et le Visage Mystérieux – La Bifurcation de l’Inconscient

Au bout de l’impasse, un visage spectral en noir et blanc surgit, immobile, figé entre deux portes : une rouge et une bleue. La figure semble détacher du temps et de l’espace, suspendue comme un juge silencieux.

Le personnage se dédouble brutalement :

Le premier avatar choisit une porte sombre, s’engouffrant sans retour possible.

Le second avance vers le visage, attiré par une interrogation muette.

Ces deux avatars incarnent les deux dynamiques du refoulé : celui qui s’enfonce sans questionner et celui qui cherche à comprendre.


Scène 3 : Le Palace – L’Illusion de la Résolution

L’avatar qui a franchi une des portes proches du visage mystérieux se retrouve soudainement dans un hall de palace luxueux, un contraste saisissant avec la ruelle froide et sombre d’où il vient. Le luxe, l’espace, la chaleur du lieu suggèrent une transition vers un autre plan de réalité, mais la tension persiste.

Devant lui, une porte d’ascenseur s’ouvre, lumineuse, silencieuse. L’invitation est claire. Le passage continue.


Scène 4 : Le Couloir Sombre – Entre Deux Mondes

Après avoir franchi l’ascenseur, le personnage se retrouve dans un couloir sombre, sans repère. Tout semble s’effacer, y compris les détails de sa propre présence. Il reste encore vêtu, encore humain, mais le monde autour de lui commence à perdre sa consistance.


Scène 5 : La Désincarnation – L’Effacement de l’Identité

Dans un jeu d’ombres et de lumières, le personnage se désincarne. Il devient une silhouette, une forme humaine sans détail, proche d’un mannequin de bois noir, sans reflet, tel ceux utilisés en apprentissage du dessin. La perte de ses traits indique un passage à un état purement symbolique.


Scène 6 : L’Immense Porte de l’Érèbe – Face au Refoulé

Face à lui, une gigantesque porte s’élève, imposante, cyclopéenne, semblable à l’entrée de l’Érèbe, le seuil des Enfers grecs où règnent Hypnos, le sommeil et Thanatos, la mort.

Une ombre gigantesque, informe, mouvante, tente de franchir cette porte monumentale. Elle incarne le Refoulé. Une question demeure : cette entité est-elle Eros (la pulsion de vie) ou Thanatos (la pulsion de mort) ?

Le personnage, figé, se tient droit. Il ne sait pas. Il ne peut pas savoir. Qui franchira cette porte ? Lui-même au risque de se perdre définitivement ? L’ombre ? Quelque chose d’autre ? Le film s’arrête sur cette tension, laissant le spectateur face à sa propre lecture du Refoulé.


Le fichier est disponible dans sa version YouTube Short, puis sera projeté ponctuellement sur les rideaux du cabinet Art & Psy, 8 rue de Rozambidou à Pont-Aven au printemps 2025.



Site propulsé par le Cercle Franco-Autrichien de Psychanalyse - 2025

8 rue de Rozambidou F-29930 Pont-Aven

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